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Depuis deux semaines, je découpe de petites pièces rectangulaires dans mes chutes de tissu et je prends plaisir à les assembler en suivant – presque à la lettre, les conseils de Marianne de Patchwork débutant.
Dans le cadre du QAL (Quilt ALong, comprenez “faisons du patchwork ensemble”) qu’elle anime durant 6 semaines sur les mois de janvier et février, Marianne nous propose un modèle de patchwork et nous explique pas à pas, ou plutôt, bloc après bloc, comment le réaliser. Chaque semaine, les dimensions et les explications d’un à deux blocs de patchwork nous sont fournies, nous faisant appréhender à chaque fois de nouvelles techniques, des plus simples aux plus complexes. Une chouette manière de découvrir le patchwork et ses infinies possibilités, et de se lancer (enfin) !

Surmonter les appréhensions… quand la rigueur et la précision ne sont pas notre fort

Intéressée depuis longtemps par cet art du fil, je ne cessais de repousser le moment de m’y mettre. C’est en entendant Sofiana de So tricot parler du QAL que j’ai pris la décision de me lancer… Non sans appréhensions. La première, c’était de trouver le temps de pratiquer ce nouveau loisir créatif dans un quotidien que je vis comme surchargé depuis plusieurs mois. La seconde appréhension, c’était que le patchwork et la rigueur qu’il demande ne me plaisent finalement pas… La liberté et la spontanéité créative m’étant très chères.

Si vous me connaissez déjà, vous l’aviez peut-être remarqué (ou pas ?) : je ne suis pas à 1 mm près quand il s’agit de coudre. Ou de quoi que ce soit d’autre d’ailleurs. Bien qu’assez exigeante (perfectionniste ?) sur pas mal de choses, l’idée même de défaire et refaire une couture pour une histoire de quelques millimètres m’est relativement insupportable. Quand l’erreur est suffisamment visible à mon goût, pas de problème… Mais si “ça passe” selon mes critères – tout à fait personnels, le pragmatisme prend le dessus. La vie est trop courte !
Oui, mais voilà… En matière de patchwork, un décalage d’1 mm est un décalage important, qui se verra sans souci à l’œil nu. J’en avais conscience avant de commencer et je craignais donc que sa pratique mette à rude épreuve ma rigueur toute relative et ma patience…

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Une découpe au fil de l’eau

Je me suis lancée malgré tout, en essayant de faire taire ces appréhensions. Jugeant l’étape de découpe de toutes les pièces plutôt rébarbative, j’ai décidé de les couper au fur et à mesure, chaque semaine. Je comprends tout à fait la stratégie qui consiste à tout découper une bonne fois pour toutes, afin d’être débarrassé de cette étape. Je pense même qu’elle est bien plus efficace en termes de temps… Mais du temps (et surtout, de l’énergie), je n’en avais pas suffisamment lors des deux premières semaines du QAL. J’ai donc opté pour la stratégie du moindre effort… Qui pour le moment porte ses fruits ! 
J’ai donc attaqué mon patchwork par les deux premiers blocs qui, bien que sans difficulté majeure, m’ont donné un peu de fil à retordre. Tout d’abord, je n’ai pas eu envie de sortir mon tapis de découpe et mon cutter rotatif pour découper les pièces de ces premiers blocs… Tout s’est bien passé malgré tout (à quelques dixièmes de millimètres près), même si la découpe s’est avérée un peu plus longue. 

Attention aux marges de couture…

Aussi, je n’ai vérifié que rapidement la marge de couture du pied de ma machine à coudre. A vue d’œil, ¼ d’inch. En réalité, un peu plus… ce qui m’a valu de découdre et recoudre le deuxième bloc, qui s’est avéré trop étroit après ma première tentative. La faute à des marges de couture trop grandes… Marianne nous avait pourtant prévenus… Mais que voulez-vous, je suis une tête de mule :) 
Cette expérience m’aura toutefois appris à prêter davantage attention à mes marges pour la suite !

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Le choix des tissus

Ah, mais je me rends compte que je ne vous ai pas parlé de mon choix de tissus ! Sujet pourtant ô combien important ! Pour débuter, il est fortement conseillé de n’utiliser que du coton – si possible prévu pour le patchwork. Me cantonner à suivre un patron à la lettre représentant déjà un effort non négligeable pour moi (mon côté “je n’en fais qu’à ma tête”…), je me suis mise d’accord avec moi-même pour prendre le risque d’utiliser ce que j’avais sous la main, c’est-à-dire pas mal de chutes de coton différents, mais aussi du lin. Tous de seconde main, chinés à droite à gauche, exceptés le lin et le tissu beige à petits traits blancs qui sont des restes de projets pros.
Après tout, le patchwork a été créé à l’origine pour utiliser au maximum les chutes de tissus, à une époque où les étoffes étaient autrement onéreuses ! Prendre ce risque, c’était accepter que mon patchwork ne soit pas parfait. Mais c’était un risque que j’étais prête à prendre pour me lancer dans mon premier patchwork, sans avoir à acheter de matériel neuf…
En termes de gamme de couleur, j’ai choisi des tons neutres de beige, blanc, marron et gris taupe. Des coloris naturels qui s’associent facilement entre eux et qui adoucissent un peu l’association de différents motifs, qui auraient peut-être été trop chargée si j’avais choisi des tissus plus colorés.

Les premiers blocs

La couture des deux premiers blocs s’est donc déroulée sans encombre, mis à part une sortie intempestive du découd-vite pour le deuxième bloc, à cause de mes marges de couture trop larges.
La deuxième semaine, le bloc qui ressemble à un damier me faisait très envie. J’avais hâte de voir ce que donnerait la juxtaposition de tous les tissus choisis. S’harmoniseraient-ils bien ensemble ? Au final, je suis plutôt satisfaite du résultat !
Pour découper mes pièces, j’ai utilisé un petit gabarit créé dans du carton. Tout s’est bien passé, et je suis même plutôt fière de mes raccords ! Malgré quelques approximations là encore… Mais on ne se refait pas – en tout cas, pas en trois blocs de patchwork seulement !
J’ai utilisé un autre gabarit découpé dans du carton épais, un carré de 10 ½ inches de côté, afin “d’équerrer” mes blocs et de leur donner leur forme finale. Pour le moment, je ne ressens pas le besoin d’investir dans une règle de patchwork (comme conseillé par Marianne), même si ce gabarit en carton n’est, j’en ai bien conscience, pas l’idéal.

Voilà pour mon ressenti après ces premiers essais de patchwork ! Toute cette expérience me fait le plus grand bien, en ce début d’année où l’inspiration se fait timide et l’énergie plutôt basse, pour ne rien vous cacher. La suite au prochain épisode…

Si le QAL vous intéresse et si vous souhaitez en savoir plus, je vous invite à consulter le site de Patchwork débutant et son livre Apprendre le patchwork !

4 Comments

  1. Merci pour ce compte-rendu très honnête. Lire ta manière d’aborder le patchwork et de gérer les différentes étapes et problèmes m’aide à relativiser sur mes plus que très probables futures erreurs et approximations… même si pour moi, le problème, c’est plutôt que je suis souvent tellement maniaque sur la précision des mesures que je fini par m’énerver et me lasser avant même d’avoir réellement commencé ! ‍♀️

    • Bonjour Céline, je suis ravie que cet article puisse t’aider et te rassurer :) Plus le temps passe, moins je me juge durement sur mes premiers essais, toutes disciplines confondues. Et bizarrement, les résultats en sont souvent meilleurs ! Comme quoi, l’état d’esprit joue beaucoup… L’exigence et les critiques négatives ne sont pas toujours le meilleur moyen d’arriver au résultat qu’on souhaite, même si ça paraît contre-intuitif !
      Je te souhaite que l’étape de la découpe soit la plus fluide et la moins désagréable possible ;)

  2. Mélanie Reply

    Super ces 1ers retours ! Je me reconnais complètement dans ta manière d’appréhender la découpe ! J’ai déjà essayé le patchwork il y a bien longtemps et tu me donnes envie de m’y remettre !

    • Merci Mélanie :) Si ça peut te donner envie de t’y remettre, j’en suis ravie ! C’est vrai que l’étape de la découpe n’était vraiment pas celle qui m’enchantait le plus… Comme beaucoup j’imagine ! L’étaler sur plusieurs semaines m’a bien aidée.

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